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A FUEGO LENTO - création 1996

REVUE DE PRESSE

TU EL CIELO Y TU - création 2017

VALSER - création 1999 

Rien de frivole... 

La scénographie séduit dans son chaud dépouillement : un sol recouvert de terre, de briques pilées et quatre grands panneaux de bois - tendus par des cordages - contre lesquels les danseurs viennent s'écraser et rebondir. Car Valser n'a rien de frivole ou de viennois. C'est un spectacle à la Pina Bausch où les sexes opposés se provoquent et se poursuivent avec rage, violence et soumission. Les mâles traitent les femmes comme du bétail, les traquent comme du gibier, avec une passion aussi forte que la haine..." "... Catherine Berbessou et son partenaire Federico Rodriguez Moreno ont le tango dans le sang. Leur dernière danse, après un faux rideau, déchaîne l'enthousiasme du public..."    René Sirvin, 30 mars 1999 

Tauromachie, tango : "Valser", un spectacle ludique

"…Du tango, elle a retenu les traits acérés du jeu de jambes et leur sophistication, le rapport de couple qui se joue dans la pression, le poids et l'énergie relevant à la fois d'une certaine sauvagerie et du triste abandon. La danse contemporaine l'aide dans le rapport à l'espace, la dramaturgie, une certaine théâtralité, le travail en groupes, la stylisation. "Valser" repose beaucoup sur les couples, lesquels se font et se défont, permettant ainsi la circulation de la danse..." Marie-Christine Vernay

Et Catherine BERBESSOU fit "valser le tango"

Délaissant les parquets cirés, la chorégraphe contemporaine plante son tango dans un univers d'arènes et de combats.
"... On la connaissait plutôt pour ses talents dans le domaine de la danse et de la chorégraphie contemporaine jusqu'au soir de 1996 où on la découvrit passionnée de tango au point d'en faire un spectacle. Ce fut A fuego lento. Trois ans plus tard, elle approfondit le sujet avec Valser, titre paradoxal sinon provocateur pour un spectacle de tango. "L'idée est de faire valser les choses, de les faire valdinguer. Je veux faire valser le tango..."

"... Danse de couple, son tango décoiffe hommes et femmes. Danse de proximité, il peut jouer à l'amour vache ; l'érotisme du rituel peut se teinter de douce violence, la séduction tourner au fiasco...".   Philip de la Croix

Couleur Tango

"... A fuego lento a marqué le début d'une aventure originale : Catherine Berbessou, danseuse contemporaine, chorégraphe, y mêlait ses pas à ceux du tango. Affinités, succès et autres bonheurs..."

 

"Le tango parle des relations humaines"

"... L'idée d'un spectacle est venue plus tard. L'alliance du tango et de la danse contemporaine avait du mal à s'imposer. Il y a trois ans, la rencontre avec Guy Darnet pour la Biennale de Lyon arrive à point. "A fuego lento" remporte un vif succès en Europe. Je suis dans le Tango argentin, mais avec une mise en scène, une dramaturgie de danse contemporaine, explique la chorégraphe. Se démarquant des spectacles traditionnels, Catherine choisit un thème inspiré des ambiances de bal où apparaissent les relations humaines nouées tout au long de la vie. Le tango n'est plus machiste. Je pars d'une problématique plus universelle de la relation homme-femme que celle du tango entre prostituée et souteneur. Catherine Berbessou garde les éléments fondamentaux, le guidage masculin et l'improvisation. Elle apprécie le lien aux musiques des années 40. C'est de la dentelle ! La relation musicale est très riche. Cette passion musicale inspire l'improvisation d'où se dégage une danse personnelle. Est-ce encore du tango ? Oui ! s'écrient en choeur nos deux chorégraphes, mais pas de l'exhibition. Il ne s'agit pas de mettre telle figure sur telle musique mais de trouver aux racines du tango le mouvement qui correspond au propos. Pour eux, le tango ne s'arrête pas à trois pas. Entre les années 30 et aujourd'hui, il a bien évolué. Restons ouverts à cette démarche d'invention, conclut Catherine Berbessou... "   Bernadette Bonis 

Coup de talon dans le tango

"... Il y a d'interminables tangos où les couples rivalisent de sensualité, tous talons dehors. Il y a aussi des tangos tout aussi interminables, qui ne peuvent s'empêcher de reconstituer l'ambiance de Buenos Aires. Et puis il y a le tango de Catherine Berbessou en complicité avec Federico Rodriguez Moreno. A fuego lento (A petit feu) réalise un équilibre entre tango et danse contemporaine, entre hommes et femmes. Danseuse contemporaine, Catherine Berbessou a été séduite par la richesse des pas à la disposition de l'interprète et des multiples possibilités de combinaisons. Elle s'en sert sans en abuser, avec un humour qui met à distance sans la nier la parade amoureuse. Loin des clichés.   C.V vendredi 18 décembre 1998 

"A fuego lento" de Catherine Berbessou

Tango érotissimo" ... Voilà une équipe solide et un spectacle bien ficelé. Trois couples, fanas du tango semble t-il, déclinent la danse argentine sur tous les tons. On se doute bien que Catherine Berbessou, danseuse et chorégraphe "contemporaine ne se contente pas, malgré sa passion, d'enchaîner des tangos selon les strictes règles des faubourgs de Buenos Aires..."

"... De la première à la dernière image, Catherine Berbessou nous étonne et la troupe joue le jeu à la perfection."                

Invitées au Théâtre de la Ville et des Iles de danses, Catherine Berbessou et sa compagnie Quat'zarts nous entraînent sur le rythme lent et sensuel d'un tango.

"... Si le tango fait partie de ces danses en couple qui racontent forcément une histoire d'amour, celui de Catherine Berbessou n'échappe fougueusement pas à la règle. Histoire d'amour fulgurante entre une danseuse contemporaine et un pays, l'Argentine. En 1993, elle crée pour la Biennale du Val de Marne, A table, sa troisième pièce où déjà apparaît un tango ciselé par Federico Moreno. Dès lors, la chorégraphe n'a de cesse de se passionner pour cette danse qu'elle va étudier dans son berceau d'origine Buenos Aires avec de grands professeurs comme Pupi Castello, Graziella Gonzales, Gustavo Naveira. De ces amours et de ce travail est né A Fuego Lento, un tango ardent, intense, à un moment dansé comme un exercice de style académique, mais plutôt pensé comme une "réflexion sur la solitude, le couple, le désir, la violence, la complicité, le mal-être actuel qui pousse vers un retour à la danse à deux." La compagnie Quat'zarts explore tous les arcanes du tango argentin qui glisse sur différents registres musicaux : mélopées orientales, rock ou silence... l'irréprochable tango de Catherine Berbessou fait délicieusement mentir l'adage "qui trop embrasse, mal étreint"..."

Tango de Janeiro ? Catherine Berbessou par Gailla Valette-Pilenko

Le tango n'a pas grand chose à voir avec le Brésil. Pourtant il nous a donné à voir, par le biais de Catherine Berbessou, l'une des plus enthousiasmantes créations de cette Biennale. Le mariage du tango et de la danse contemporaine file le bonheur parfait avec la compagnie Quat'zarts et sa nouvelle création "Fuego lento". On gardera certainement la première image du spectacle où une femme en culotte s'enroule dans une mousseline que tient un homme à l'autre bout de la scène, pour finalement se coller à lui. Une scène qui résume assez bien le propos, le couple, le désir, la violence. En gardant toujours la gestuelle du tango, la chorégraphe déstructure la danse de salon. Elle projette les corps les uns contre les autres, explore les difficultés. En profitant du même coup pour mettre à mal la mythologie machiste du tango, et renverser les codes et les barrières. Dans un décor dépouillé de milonga miteuse où pendent de pauvres lanmpes d'époque, les corps s'envolent, se heurtent. Puis ils se calment, apaisés, se touchent ou se reposent, dansant nonchalamment au son des cigales. Du tango classique au rock'n roll, la danse se fait haletante ou précise, l’angoureuse ou violente et saccadée. Catherine Berbessou et son complice de tango réinventent un langage, grave et ludique, jamais ennuyeux et toujours juste.

Un tango nommé Désir 

"Ceci n'est pas une valse. A moins d'entendre dans "Valser" de Catherine Berbessou l'annonce de la tempête. C'est plutôt une variation sur le tango qui conjuge avec brio danse de salon et esthétique contemporaine. Dans une sorte d'arène - cordes tendues et sol recouvert d'une terre aux blondeurs de sablières - il pousse des femmes plantées jambes en l'air ; on se jette sur l'autre dans une urgence de désir proche de la frénésie ; les courses ont la finesse et le délié de jeunes pur-sangs qui prennent l'amble. Rétives, les danseuses chutent avec une gravité de madone, tandis que les hommes traversent l'espace en courant, comme éperdus. Aux Gémeaux de Sceaux, la scénographie et les éclairages sont superbes. La chorégraphie, malgré ses sources populaires, ne tombe jamais dans une facilité qui consisterait à en faire trop dans le latino, mais elle sait susciter chez le spectateur l'envie d'entrer dans la danse".  A. Izrine mai 1999

Chic an Attitude With a Tango beat

"...The best moments comme with traditional tango dancing throughout by Ms Berbessou and Mr Moreno and in another traditionnal number, danced by Teresa Cunha and Jarie Dandodden, in which their legs seem to glide over ice so smoothly and speedily do they move. Ms. Cunha and Mr Moreno stopped the show in an number that made subtle and exciting use of the tango form and long, thrusting limbs and moves with a modern-dance flavor. The dancers sped into and out of shifting diagonal lines just as excitingly in one group number. And there was some lively stage business with a long back row of chairs on which the performers dance - and then are amusingly unable to dance - across the stage. But these moments were far too few...".   Jennifer Dunning, 12 octobre 1999.

Coup de talon dans le tango

"... Il y a d'interminables tangos où les couples rivalisent de sensualité, tous talons dehors. Il y a aussi des tangos tout aussi interminables, qui ne peuvent s'empêcher de reconstituer l'ambiance de Buenos Aires. Et puis il y a le tango de Catherine Berbessou en complicité avec Federico Rodriguez Moreno. A fuego lento (A petit feu) réalise un équilibre entre tango et danse contemporaine, entre hommes et femmes. Danseuse contemporaine, Catherine Berbessou a été séduite par la richesse des pas à la disposition de l'interprète et des multiples possibilités de combinaisons. Elle s'en sert sans en abuser, avec un humour qui met à distance sans la nier la parade amoureuse. Loin des clichés.   C.V vendredi 18 décembre 1998 

"A fuego lento" de Catherine Berbessou

Tango érotissimo" ... Voilà une équipe solide et un spectacle bien ficelé. Trois couples, fanas du tango semble t-il, déclinent la danse argentine sur tous les tons. On se doute bien que Catherine Berbessou, danseuse et chorégraphe "contemporaine ne se contente pas, malgré sa passion, d'enchaîner des tangos selon les strictes règles des faubourgs de Buenos Aires..."

"... De la première à la dernière image, Catherine Berbessou nous étonne et la troupe joue le jeu à la perfection."                

Invitées au Théâtre de la Ville et des Iles de danses, Catherine Berbessou et sa compagnie Quat'zarts nous entraînent sur le rythme lent et sensuel d'un tango.

"... Si le tango fait partie de ces danses en couple qui racontent forcément une histoire d'amour, celui de Catherine Berbessou n'échappe fougueusement pas à la règle. Histoire d'amour fulgurante entre une danseuse contemporaine et un pays, l'Argentine. En 1993, elle crée pour la Biennale du Val de Marne, A table, sa troisième pièce où déjà apparaît un tango ciselé par Federico Moreno. Dès lors, la chorégraphe n'a de cesse de se passionner pour cette danse qu'elle va étudier dans son berceau d'origine Buenos Aires avec de grands professeurs comme Pupi Castello, Graziella Gonzales, Gustavo Naveira. De ces amours et de ce travail est né A Fuego Lento, un tango ardent, intense, à un moment dansé comme un exercice de style académique, mais plutôt pensé comme une "réflexion sur la solitude, le couple, le désir, la violence, la complicité, le mal-être actuel qui pousse vers un retour à la danse à deux." La compagnie Quat'zarts explore tous les arcanes du tango argentin qui glisse sur différents registres musicaux : mélopées orientales, rock ou silence... l'irréprochable tango de Catherine Berbessou fait délicieusement mentir l'adage "qui trop embrasse, mal étreint"..."

Tango de Janeiro ? Catherine Berbessou par Gailla Valette-Pilenko

Le tango n'a pas grand chose à voir avec le Brésil. Pourtant il nous a donné à voir, par le biais de Catherine Berbessou, l'une des plus enthousiasmantes créations de cette Biennale. Le mariage du tango et de la danse contemporaine file le bonheur parfait avec la compagnie Quat'zarts et sa nouvelle création "Fuego lento". On gardera certainement la première image du spectacle où une femme en culotte s'enroule dans une mousseline que tient un homme à l'autre bout de la scène, pour finalement se coller à lui. Une scène qui résume assez bien le propos, le couple, le désir, la violence. En gardant toujours la gestuelle du tango, la chorégraphe déstructure la danse de salon. Elle projette les corps les uns contre les autres, explore les difficultés. En profitant du même coup pour mettre à mal la mythologie machiste du tango, et renverser les codes et les barrières. Dans un décor dépouillé de milonga miteuse où pendent de pauvres lanmpes d'époque, les corps s'envolent, se heurtent. Puis ils se calment, apaisés, se touchent ou se reposent, dansant nonchalamment au son des cigales. Du tango classique au rock'n roll, la danse se fait haletante ou précise, l’angoureuse ou violente et saccadée. Catherine Berbessou et son complice de tango réinventent un langage, grave et ludique, jamais ennuyeux et toujours juste.

Un tango nommé Désir 

"Ceci n'est pas une valse. A moins d'entendre dans "Valser" de Catherine Berbessou l'annonce de la tempête. C'est plutôt une variation sur le tango qui conjuge avec brio danse de salon et esthétique contemporaine. Dans une sorte d'arène - cordes tendues et sol recouvert d'une terre aux blondeurs de sablières - il pousse des femmes plantées jambes en l'air ; on se jette sur l'autre dans une urgence de désir proche de la frénésie ; les courses ont la finesse et le délié de jeunes pur-sangs qui prennent l'amble. Rétives, les danseuses chutent avec une gravité de madone, tandis que les hommes traversent l'espace en courant, comme éperdus. Aux Gémeaux de Sceaux, la scénographie et les éclairages sont superbes. La chorégraphie, malgré ses sources populaires, ne tombe jamais dans une facilité qui consisterait à en faire trop dans le latino, mais elle sait susciter chez le spectateur l'envie d'entrer dans la danse".  A. Izrine mai 1999

Chic an Attitude With a Tango beat

"...The best moments comme with traditional tango dancing throughout by Ms Berbessou and Mr Moreno and in another traditionnal number, danced by Teresa Cunha and Jarie Dandodden, in which their legs seem to glide over ice so smoothly and speedily do they move. Ms. Cunha and Mr Moreno stopped the show in an number that made subtle and exciting use of the tango form and long, thrusting limbs and moves with a modern-dance flavor. The dancers sped into and out of shifting diagonal lines just as excitingly in one group number. And there was some lively stage business with a long back row of chairs on which the performers dance - and then are amusingly unable to dance - across the stage. But these moments were far too few...".   Jennifer Dunning, 12 octobre 1999.

Catherine Berbessou revient avec une nouvelle création pour dix danseurs, à mi-chemin entre tango et danse contemporaine.

« Tu, el cielo y tu est le titre d’un magnifique tango argentin de Carlos Di Sarli. Je voulais travailler sur l’idée du cœur dans tous ces états. L’organe, avec la pulsation, le rythme qui décide de la vie ou de la mort, le cœur au sens du groupe, comme une sorte de poumon collectif, et enfin l’amour, constructeur et dévastateur. Je souhaite traiter ce thème comme une sorte d’avalanche de sentiments : la tendresse, l’humiliation, l’abandon, la sensualité de l’attachement, le désir irrésistible et la peur de la perte, le déchirement. Mais je veux que ce soit le corps, et lui seul, qui raconte ces états intérieurs. Ce qui est le cas : les sentiments se répercutent dans le champ physique, influent sur l’expression corporelle.

Aux frontières du tango

Ma particularité, c’est de mélanger un langage chorégraphique contemporain avec le tango argentin. Ce dernier convient formidablement bien à mon projet car c’est une danse du relationnel qui nécessite le guidage, l’écoute, et la réponse à la proposition du partenaire. Ce serait dommage de ne pas en profiter. Et puis, c’est une danse que j’adore, même si je la détourne. Mon équipe est très stimulante. Ils ont des parcours, des univers et des personnalités très différents qui m’entraînent vers de nouveaux champs, notamment au niveau de la gestuelle. » Propos recueillis par Agnès Izrine le 16 février 2017

Certains prétendent que le tango est une danse de salon. Catherine Berbessou qui en a appris les pas auprès des grands maîtres argentin affirme qu’il s’agit avant tout d’une danse contemporaine. Sa dernière création, Tu, el cielo y tu, présentée lors de la 19ème biennale du Val de Marne, emprunte à l’imaginaire du tango pour traiter du discours amoureux.

Le corps et le chœur

La technique des danseurs est sûre. Leurs fuites et leurs coups sont à peine retenus. On ne sait pas si l’on peut parler de confiance entre les partis adverses. L’homme mène la danse, la femme le suit non sans résistance. Il y a quelque chose de brutal, d’incertain dans la rencontre. Le tango se danse à deux, mais entre les duos, ce sont bien dix danseurs qui investissent la scène. Les transitions entre les couples prennent l’allure de course. De deux à dix c’est la même urgence, un même battement de chœur. Catherine Berbessou entend montrer par les corps le sentiment amoureux : éternelle histoire du toucher, du regard et de l’esquive… Henri Guette, 11 mars 2017

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